Une rencontre avec les paléoanthropologues Dominique Grimaud-Hervé et Amélie Vialet, et avec les géochronologues Christophe Falguères et Olivier Tombret.

Dans le corridor levantin (bande étroite entre la mer Méditerranée au nord-ouest et les déserts au sud-est qui relie l’Afrique à l’Eurasie), la présence d’humains anatomiquement modernes est connue dès 195-180 000 ans et celle des Néandertaliens dès 70 000 ans.

Les fossiles de Nesher-Ramla, récemment découverts, s’intercalent entre ces peuplements humains. Les analyses qualitatives et quantitatives réalisées sur ces restes ont montré que ces individus présentent une combinaison de caractéristiques néandertaliennes et archaïques.

De plus, l’étude de leurs industries lithiques a révélé une maîtrise des technologies de production (dont la méthode de taille Levallois centripète), connues jusqu’alors uniquement chez les Homo sapiens d’Asie occidentale et les Néandertaliens européens, dont les fossiles de Nesher Ramla sont contemporains.

A quoi correspondent donc l’ensemble de ces résultats ?