L’hydrogène est considéré comme le pétrole de demain. Preuve en est, l’Union européenne a déjà prévu d’en produire 10 millions de tonnes d’ici à 2030 afin de mettre en service des bus, camions, bateaux et avions zéro émission. Par ailleurs, de plus en plus de villes essayent d’en injecter dans leur réseau de gaz. Sera-t-il bientôt possible de se chauffer ou même de cuisiner à l’hydrogène ?

Le psychologue Bertolt Meyer se demande si l’hydrogène représente véritablement une solution adaptée à la crise de l’énergie. Car il ne faut pas se bercer d’illusions : 95% de l’hydrogène produit est issu du méthane, du pétrole ou du charbon par des procédés très polluants. Il faudrait donc parvenir à en produire grâce à une énergie renouvelable. C’est la cas de la ville allemande de Wuppertal où 20 bus à hydrogène sont déjà en circulation. Tandis que l’économiste Claudia Kemfert émet des doutes sur la production énergétique à grande échelle, Daniel Teichmann, ingénieur, entend révolutionner l’importation d’hydrogène en délocalisant la production d’électricité dans des pays à fort taux d’ensoleillement. Une idée que rejette l’auteur et activiste Hamza Hamouchene, qui dénonce l’absence de prise en compte des problématiques politiques et sociales et qui considère que cette chaîne d’approvisionnement s’inscrit dans une logique néocolonialiste. Par ailleurs, l’hydrogène étant un gaz très léger, son stockage s’impose comme un défi supplémentaire à relever…

Disponible jusqu’au 30/09/2026
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