Il y a plusieurs millénaires, le désert du Turkménistan abritait des royaumes prospères, au carrefour des civilisations antiques. Un gros plan passionnant sur ces cités oubliées.

Bordé par la mer Caspienne, l’Iran, l’Afghanistan et l’Ouzbékistan, le Turkménistan abrite dans ses steppes désertiques de véritables trésors de civilisations disparues que les archéologues commencent seulement à mettre au jour. En plein désert du Karakoum, l’ancienne capitale d’un royaume oublié, prospère il y a plus de trois mille ans, livre ses premiers secrets. Ses fondations d’argile racontent l’histoire d’une région agricole aux terres fertiles. Au croisement des routes de la soie, la cité de Merv, active dès le IIe millénaire avant notre ère, fut la capitale de l’ancien royaume de la Margiane, conquis par Alexandre le Grand. Toujours visible, un vaste et ingénieux réseau de canaux irriguait les champs depuis la rivière Mourgab, permettant la culture de céréales, de légumes, de fruits et de coton, objets d’échanges probables avec les royaumes voisins. En l’absence de sources écrites, le travail des archéologues relève cependant davantage de la conjecture que de la certitude.

Civilisation de l’Oxus

Michael Gregor filme les récentes campagnes de recherche archéologiques sur ces sites longtemps ignorés des scientifiques, bien que le Turkménistan, pivot des routes commerciales antiques, ait été l’une des régions les plus prospères du globe aux âges du bronze et du fer. Une grandeur oubliée, enfouie dans les steppes, jusqu’aux découvertes d’archéologues soviétiques, dans les années 1950. À Paris, on suit aussi les travaux d’une équipe sur la place des femmes dans cette civilisation de l’Oxus, que les archéologues situent entre la fin du IIIe et le début du IIe millénaire avant J.-C.

Documentaire de Michael Gregor (2020, 52mn)