En Europe, personne ne connaît Salvatore Mancuso, sauf la police spécialisée dans le narcotrafic. Pourtant, celui que l’on surnomme « el Mono », le singe, est l’un des hommes les plus puissants de Colombie. A la tête des AUC, les paramilitaires d’extrême droite mis en place pour lutter contre les FARC, il contrôle l’ensemble de la cocaïne qui inonde le marché européen. Les autorités l’accusent aujourd’hui d’être l’homme de la N’drangheta, la mafia calabraise, dans les cartels colombiens.
Du fond de sa prison américaine, l’homme qui avait fait de la discrétion son mot d’ordre, commence à parler et à mettre en cause tous les puissants de son pays, jusqu’au président Uribe.
L’histoire de Salvatore Mancuso est celle d’un parrain criminel, mais surtout celle d’un état, la Colombie et de ses rapports étroits tissés entre les narcotrafiquants, les paramilitaires et les politiques.