Les enfants paient le tribut le plus lourd. La mortalité y est telle qu’on y dénombre trois cimetières pour enfants. Entre 1994 et 2003, le nombre de malformations a été multiplié par 17, soit 14 fois plus qu’à Nagasaki ou Hiroshima. 

A Nehran Omar, une localité de 2 000 habitants située à 30 kms de Bassorah, les habitants se désolent face au nombre incroyable d’enfants handicapés et de décès dus au cancer.
L’utilisation d’armes contenant de l’uranium appauvri a exposé la population locale à des poussières radioactives qui ont contaminé les sols, les cours d’eau, le bétail.
Après les bombardements, les émanations radiotoxiques, les égouts à ciel ouvert, la sécheresse, le réchauffement climatique, les habitants subissent aussi les émissions nocives de dioxyde de carbone et de benzène générées par la combustion du méthane issu de l’industrie des hydrocarbures. Les champs de pétrole sont installés à moins de 10 kilomètres des premières habitations… Les lois censées protéger la population des effets de la pollution existent, mais elles ne sont pas appliquées : la manne pétrolière représente près de 90% du budget irakien.

Disponible jusqu’au 01/04/2026