Ils et elles ont entre 18 et 25 ans, étaient étudiants, ingénieurs, tatoueurs, banquiers, professeurs, électriciens, garagistes… La guerre est devenue leur quotidien. Après le coup d’état du 1er février 2021 qui a mis fin à dix ans de transition démocratique en Birmanie, des milliers de jeunes citadins ont abandonné leur vie en ville pour rejoindre la jungle et la résistance. 

Sans aucune expérience des combats, ils ont levé une armée et prêté allégeance au Gouvernement d’Unité Nationale, un pouvoir parallèle crée et dirigé par des camarades de lutte d’Aung San Suu Kyi, l’icône déchue de la démocratie birmane.  Pour la première fois depuis le début de la guerre, ces Forces de Défense du Peuple (PDF) ont accueilli dans leurs rangs la caméra de journalistes occidentaux. Sans aucune aide de la communauté internationale, ces jeunes Birmans n’ont d’autres choix que de fabriquer eux-mêmes les armes et les munitions qu’ils utilisent contre la junte. Avec leurs bombes artisanales, ils font mieux que résister face à l’arsenal de la junte fourni par Pékin et Moscou. Partout dans le pays, alliés a des groupes rebelles ethniques, les PDF reprennent du terrain : des routes, des villages, et même des bases de l’armée où des dizaines de soldats sont faits prisonniers. 
Dans les territoires libérés du joug de la junte, la vie reprend petit à petit. L’école, les commerces, et même un bar-restaurant ont rouvert. Les soldats en permission s’y retrouvent le soir pour boire à la santé de leurs camarades tombés au combat et trinquer à la victoire qu’ils croient imminente.
Malgré les défaites qui s’accumulent, la junte s’accroche à son pouvoir et s’appuie sur des bombardements aériens aveugles pour faire régner la terreur. L’équipe d’Arte Reportage en a été victime quelques heures seulement après son entrée clandestine en Birmanie. Leur voiture et leur matériel ont été détruits mais Antoine Védeilhé et Germain Baslé sont parvenus à ramener ces images inédites tournées au cœur de la résistance birmane.

Disponible jusqu’au 25/02/2027.