Chaque hiver, la ville de Dehli est rongée par le « smog », qui atteint des taux de nanoparticules délirants : 1000 mg/m3, l’équivalent de 50 cigarettes par jour. Delhi est un symbole, mais la pollution de l’air touche toutes les grandes villes du sous-continent. A Bangalore, troisième ville du pays, les lacs qui faisaient la fierté du pays sont en train de mourir, victimes d’une urbanisation frénétique. Alors que l’Inde est désormais le moteur économique du monde, il prend un chemin autodestructeur d’une ampleur jamais connue dans l’histoire. C’est le pays du monde qui compte le plus de morts liés à la pollution de l’air et des rivières : 2,51 millions décès en 2015, loin devant la Chine. Et, pour l’instant, la réponse des autorités reste dérisoire.