Leur banière : FAWR, – Feminist Anti War Resistance -, dont la chaîne Telegram a très vite attiré plus de 30.000 followers. Parmi elles, Paladdia : c’est le nom d’artiste de cette jeune designer qui a déjà été incarcérée deux fois depuis le début de la guerre.

A Saint-Pétersbourg, elle est surveillée de près par la police chargée de faire taire les opposants. Son amie Lolja Nordic, elle, a été accusée de “terrorisme téléphonique”. Elle risquait 10 ans de prison et vit désormais à Tallinn, en Estonie. Pourtant, malgré la distance, elle reste l’une des principales coordinatrices du réseau de résistantes féministes anti-guerre. Et vient par ailleurs en aide aux réfugiés ukrainiens qui débarquent à Tallinn. La doyenne de ces militantes s’appelle Yelena Osipova. A 77 ans, cette peintre dont la famille était rescapée du siège de Leningrad est surnommée “la grand-mère pour la paix”. Elle n’hésite pas à manifester régulièrement dans les rues de St Petersbourg, armée de ses toiles dénonçant la guerre.
Trois personnalités, parmi les milliers d’activistes, qui dénoncent la violence d’Etat en Russie, convaincues que l’oppression envers les femmes russes et l’acceptation de la guerre en Ukraine participent du même système, idéologiquement bien implanté au cœur de la société.

Reportage de Sophie Larmoyer disponible jusqu’au 18/05/2025.