Le circuit de spoliation nazie des œuvres d’art était proprement industriel. Alfred Rosenberg, conseiller artistique d’Hitler, dirigeait un service spécialement créé pour la circonstance, l’ERR. Celui-ci avait pour mission de coordonner les milliers de pillages perpétrés en Europe puis de faire convoyer le butin à Berlin. Les œuvres maîtresses rejoignaient les bureaux et habitations des dirigeants de haut rang alors que le reste était stocké dans différents lieux.

À la fin de la guerre, malgré la diligence d’organismes dévolus à leur restitution, des dizaines de milliers d’œuvres ont disparu. Au fil des décennies, certaines d’entre elles ont ressurgi dans l’espace public, donnant lieu à des batailles en paternité.

Un film de Rachel Kahn