Innovations spontanées, inventions quotidiennes, réparations improvisées… Le système D est profondément ancré dans la vie des Cubains. Déjà dans les années 60, pour résister au blocus imposé par les Etats-Unis le commandant Ernesto Guevara créait « L’association nationale des innovateurs et des rationalisateurs », la ANIR. C’est la « désobéissance technologique ». Pour les Cubains la machine n’existe pas elle est la somme de plusieurs possibilités. Une machine à laver c’est un moteur, des barres en métal, des tuyaux, des installations électriques et bien d’autres choses. Comme les chirurgiens qui ouvrent des corps et les perçoivent comme un ensemble d’organes, les cubains savent démonter, réinventer, reproduire, réparer tout ce qui se présente à eux.
Dans ce documentaire, Sebastian fait le tour du pays à la rencontre de ces « socialistes à visage débrouille ». Les pêcheurs et leurs radeaux en polystyrène, Omar le recycleur de bouteilles de bière, le roi des meccanos qui donne une deuxième jeunesse aux vieilles américaines, l’homme qui répare les pneus avec des préservatifs et même le meilleur chirurgien de La Havane qui fabrique lui même ses appareils endoscopiques.
A la veille d’une nouvelle ère, la perle des Antilles chaloupe encore dans son monde bien à elle…