Avec plus de dix millions de visiteurs par an, la Côte d’Azur est l’une des destinations touristiques les plus prisées. Les plages privées réalisent la quasi-totalité de leur chiffre d’affaires en juillet et en août. Pour les plagistes et les restaurateurs, pas question de rater la saison estivale qui représente une véritable manne financière. Tout est orchestré pour attirer les clients et lui faire dépenser un maximum d’argent. Un business juteux, aujourd’hui menacé par une nouvelle réglementation qui protège le littoral. Mais certains arrivent à s’arranger. Alors que construire au bord de l’eau est en principe désormais interdit, de somptueuses bâtisses viennent tout juste de voir le jour. Comment parviennent-ils à braver les interdits ? Réponse dans cette enquête.

La Côte d’Azur est devenue le refuge pour les riches touristes du monde entier, elle qui autant en France qu’à l’étranger symbolise le luxe et le glamour. Mais derrière cette marque internationale, la Riviera cache une machine à cash tournant à plein du régime, que les agents immobiliers, les politiciens, les plagistes et les restaurateurs locaux ne voudront en aucun la voir fléchir. La manne financière qu’entraine la période estivale pousse certains à l’illégalité, comme le maire UMP de Fréjus pour prise illégale d’intérêts dans une affaire de concession de plage privée ou l’affaire des luxueuses villas d’un prince saoudien Face à l’attrait touristique, les municipalités ferment les yeux sur les pratiques douteuses de certains plagistes qui contournent les lois pour garantir les concessions des plages privés. Pendant ce temps, le prix de l’immobilier bat des records, le moindre mètre carré vaut aujourd’hui de l’or. Des villas démesurées face au littoral ou au sommet des montagnes sont le nouveau paysage de la Cöte d’Azur, aux dépens des espaces naturels.

Un film de Sandrine Lucchini.