Au Daghestan, un funambule, héritier d’une longue tradition, entend transmettre sa passion, au niveau local comme mondial. 

Pays de montagnes, le Daghestan est aussi celui des funambules. Selon la légende, c’est là que cette tradition ancestrale serait née. En équilibre sur une corde tendue, les habitants franchissaient autrefois les gorges séparant les villages isolés du Caucase du Nord. Peu à peu, l’art de danser sur des câbles métalliques s’est fait une place de choix dans la culture. Pourtant, cette pratique sportive populaire est aujourd’hui en perte de vitesse, d’autant que l’exode rural vers les villes bordant la mer Caspienne a entraîné la désertion de nombre de villages. Âgé de 38 ans et issu de cinq générations de funambules, Kamil Mamajev fait partie de ces nouveaux exilés. Ouvrier dans le bâtiment le jour, il se tient cependant le soir en équilibre sur des câbles tendus au-dessus de la ville de Kaspiisk ou, le week-end, au-dessus des canyons environnants, pour le plus grand bonheur des touristes. Pour garder la tradition vivante, Kamil, qui souhaite transmettre sa passion aux enfants, songe à organiser un festival international de funambulisme afin d’en présenter les différents styles et de lui assurer un avenir.

Documentaire de Jevgenij Rudnyi (Allemagne, 2022, 44mn)
Disponible jusqu’au 17/06/2023