C’est un changement de tendance historique amorcé il y a une dizaine d’années : nous vivons tous dans du plus en plus petit. Aujourd’hui, le phénomène explose et touche de nouvelles catégories de la population.

Contrairement aux idées reçues, la plupart des locataires de chambres de bonnes ou des petites surfaces ont désormais un travail. Les pauvres ou les étudiants ne sont plus les seuls concernés, loin de là !

La majorité des locataires sont des actifs (50%), viennent ensuite les retraités (13%). Pour les investisseurs, le marché est florissant !

Comment vivent-ils dans ces logements minuscules ? Ils nous ont ouvert leur porte, pour nous montrer leur quotidien.

A 30 ans, Emilie a tout de la jeune femme active à qui tout sourit. Un travail d’assistante au ministère des Outre-mer, une vie dans les beaux quartiers parisiens. Sauf qu’Emilie vit dans 9m2. Un espace minimal pour cette jeune femme en CDD qui doit aller aux toilettes sur le palier. Contrats courts, intérim, auto- entrepreneur, autant de nouveaux statuts incompatibles avec les exigences des propriétaires, autant de nouvelles victimes de la précarité immobilière.

Jeunes et anciens partagent d’ailleurs le même problème. Les petites retraites, qui manifestent aujourd’hui dans la rue, sont aussi touchées de plein fouet. A 63 ans passés, après une vie de boulot, Jean-Louis se retrouve désormais dans un 19m2 à Marseille.

Des appartements extrêmement rémunérateurs pour les investisseurs, car la rentabilité des petites surfaces est bien supérieure aux appartements classiques.

En France, plus de 23.000 foyers vivent même dans une chambre de moins de 9m carrés. Louer de telles surfaces est pourtant illégal mais ces locations existent malgré tout.

Nous avons enquêté pour comprendre comment ce marché de la location illégale était possible, quels sont les contrôles et leurs défaillances.