Près de soixante ans après sa première commercialisation, retour sur l’histoire de la sandale Birkenstock, qui a conquis le monde pour son confort inégalé.

Massive, pas très sexy mais diablement confortable… La célèbre Birkenstock, chaussure allemande par excellence, n’a que peu changé depuis son tout premier modèle. Si l’entreprise de cordonnerie familiale qui la produit existe depuis 1774, c’est en 1964 que Carl Birkenstock trouve l’idée qui inscrira son nom dans l’histoire de la mode : s’inspirant des semelles anatomiques développées par son grand-père, il imagine une imposante sandale unisexe en liège qui épouse la forme du pied, retenue par de larges lanières en cuir. Le fabuleux destin de la chaussure est scellé quelques années plus tard, quand elle est introduite aux États-Unis : séduite par ses matières naturelles et son style décontracté, la jeunesse hippie se l’approprie avec bonheur. Et l’engouement traverse les générations, puisque leur profil orthopédique n’est pas pour déplaire aux personnes âgées. Aujourd’hui, on aperçoit cette mythique sandale – ou ses nombreuses contrefaçons – aux pieds d’anonymes du monde entier et de bon nombre de stars : elle fut l’une des chaussures fétiches de Steve Jobs, et elle a récemment été repérée sur les podiums ou le tapis rouge des Oscars.

Depuis la petite ville allemande de Neustadt jusqu’au Japon, ce documentaire espiègle revient sur la longue et improbable success-story des « chaussures les plus laides au monde » – à porter avec ou sans chaussettes.

Documentaire d’Andreas Coerper et Susanne Müller (Allemagne, 2019, 52mn)