Les familles à faible revenu et celles issues de l’immigration sont les plus durement touchées par l’inflation et la fracture sociale. À Hambourg, des citoyens engagés viennent en aide aux enfants de familles turcophones. Ils leur apprennent l’allemand, les emmènent au musée ou à la mer, souvent à leurs frais. Cette solidarité porte-t-elle ses fruits ?

À Dulsberg, un quartier de Hambourg, beaucoup de familles perçoivent des allocations, le taux de chômage est élevé et les logements exigus. Deux fois par mois, Filiz, une employée turcophone de 44 ans s’occupe de Begüm, une petite fille de 6 ans élevée seule par sa mère. Filiz et Begüm vont au jardin d’enfants ou au musée, mangent une glace ou se baladent dans Hambourg.

Asmen, un garçon de 11 ans débordant d’énergie, vit dans un appartement trop petit avec sa mère, une infirmière qui fait souvent des gardes de nuit et a rarement le temps de sortir avec lui. Depuis plus de trois ans, Hajo, un retraité passionné de courses à vélo, retrouve Asmen un samedi sur deux pour aller pédaler dans les parcs ou sur les rives de l’Elbe.

De son côté, la Fondation citoyenne de Hambourg a lancé un projet solidaire : des bénévoles s’engagent à être pendant au moins un an les accompagnateurs d’enfants d’origine turque issus de milieux défavorisés. Car ces jeunes, notamment ceux élevés par des mères seules, sont surexposés à la pauvreté, ce qui compromet leurs chances de faire une bonne scolarité et de suivre des études.

Reportage (Allemagne, 2022, 33mn)