Plongée au coeur du Darknet, ce réseau internet caché où la seule règle est l’anonymat. Repaire pour les trafiquants d’armes ou de drogue, le Darknet est aussi un moyen d’échapper à la surveillance des dictatures. Au quotidien, avec les moteurs de recherche classique, vous n’avez accès qu’à une petite partie d’Internet. Il existe un internet parallèle, sans limites ni protection. Sur Darknet on trouve un supermarché de la drogue, des sites de cartes bleues volées, des sites pédopornographiques et même… des annonces de tueurs à gages. Les révélations de l’ancien consultant de l’Agence de sécurité nationale (NSA) américaine, Edward Snowden, sur la surveillance massive de l’internet par les États-Unis n’ont pas inquiété tout le monde. Car, pour les surfeurs du Darknet, un logiciel gratuit et facile d’accès permet de naviguer en toute discrétion : « Tor », pour « The Onion Router ». En se connectant via ce réseau parallèle, n’importe qui peut brouiller son identité numérique et y faire ce que bon lui semble, sans pouvoir être repéré par les autorités. Dans cette enquête, vous découvrirez la variété d’individus qui composent le Darknet. Jo, par exemple, un demandeur d’emploi de 30 ans, explique comment il a gagné 15 000€ en seulement quatre mois grâce à la vente de stupéfiants, sans bouger de son ordinateur. A l’inverse, le prodige de l’informatique qui se fait appeler Okhin livre sa vision d’une liberté d’expression totale sur le web. Pour mener ce combat, le jeune français a piraté à plusieurs reprises les sites internet du gouvernement syrien, sous la bannière d’un collectif de cyberactivistes appelé Telecomix.