Le 7 septembre, les Marocains ont élu leurs députés. Le scrutin a été marqué par une très faible participation et par la relative contre-performance des islamistes, devancés par le plus ancien parti marocain, l’Istiqlal. Que se passe-t-il au Maroc souvent perçu en France comme un modèle ? La réalité serait-elle différente des campagnes publicitaires ?  Un million et demi de touristes français choisissent le Maroc chaque année. Plusieurs dizaines de milliers ont même choisi de s’y installer pour la retraite ou le travail. Sous l’impulsion du jeune Roi, Mohammed VI, le pays s’est lancé dans une intense campagne de modernisation. Avec un faible décalage horaire, le voisinage de l’Europe, une population largement francophone, le Maroc entend bénéficier de la mondialisation. Mais n’est il pas trop tard ? Une grande partie du pays connaît toujours des difficultés sociales. Près d’un Marocain sur deux ne sait ni lire, ni écrire. Un Marocain sur sept vit au dessous du seuil de pauvreté. La grande pauvreté pousse à l’exode rural. Les pauvres s’entassent dans les bidonvilles qui ceinturent les grandes villes. C’est là que les extrémistes religieux, palliant les carences de l’Etat, recrutent le gros de leurs troupes. Un documentaire d’Un œil sur la planète.