La première pierre du Potala, la résidence d’hiver du dalaï-lama à Lhassa, fut posée dès le VIIe siècle. Mais ce n’est que dix siècles plus tard que le bâtiment acquit la silhouette qu’il a aujourd’hui. Il devint la résidence des chefs spirituels du Tibet jusqu’en 1959, date à laquelle l’actuel dalaï-lama, quatorzième du nom, dut fuir les persécutions de l’armée chinoise, qui avait envahi le pays en 1949. Depuis, l’occupant chinois a transformé le palais aux 1000 pièces en musée. La cité jadis interdite est désormais accessible par avion et par la nouvelle ligne de chemin de fer Qinghai-Tibet, ouverte en juillet 2006. Touristes et pèlerins découvrent une ville profondément modifiée par le béton et les centres commerciaux, mais dont le centre historique n’a pas perdu son âme.