La route se situe dans un environnement montagneux au climat difficile et souvent traversée par les animaux. Les accidents y sont fréquents. En février 1989, à la suite d’une série d’accidents meurtriers dans la Réserve Faunique des Laurentides, nait à Jonquière le mouvement Accès-Bleuets dont l’objectif principal était de transformer la route en un lien routier à quatre voies divisées. Il fut fondé par Gilles Paquet, la conseillère municipale de Chicoutimi Marina Larouche et l’animateur de radio Jacques Cayer. Une pétition de 101 000 noms est déposée à l’Assemblée Nationale afin de sensibiliser le pouvoir politique aux revendications régionales même si les dirigeants régionaux se disaient contre le projet de construction d’une autoroute à quatre voies divisées lors d’un colloque organisé par le Cégep de Chicoutimi. La section régionale du Parti Vert du Québec de Sylvain Simard, plus tard député du Parti québécois à l’Assemblée nationale, déclara qu’il serait suffisant de s’en tenir à des travaux d’amélioration pour la sécurité routière et qu’il était inutile de revendiquer une route à quatre voies divisées car les besoins étaient injustifiés.