Une équipe d’archéologues français du musée du Louvre découvre au Soudan les vestiges d’une cité royale égypto-africaine, ensevelie sous le sable. Une découverte qui témoigne d’une civilisation beaucoup plus urbaine que ce que l’on pensait jusque là. Le Soudan. A 200 kilomètres au nord de Khartoum, collée aux berges du Nil, une étroite bande de terre fertile, cernée par le désert. Il y a deux mille ans se trouvait ici l’une des villes du royaume de Méroé, un royaume nubien fortement influencé par l’Egypte, mais en même temps totalement enraciné en Afrique. De ce royaume on connaît les grandes nécropoles et leurs magnifiques pyramides à gradins. On sait aussi que les rois de Méroé continuaient à vouloir porter le titre de «Pharaons de la Haute et de la Basse Egypte», ce qu’ils n’étaient nullement et qu’ils adoraient les dieux du panthéon égyptien. Mais sur leurs vêtements, leurs bijoux, leurs traits tels qu’on les voit sur les bas reliefs sont typiquement africains. Pour le reste on ne sait pas grand chose. L’histoire de Méroé reste à écrire, sa culture à découvrir, sa langue à déchiffrer. La grande ville enfouie sous les sables de Mouweis, sera peut-être une des clés de compréhension de ce royaume africain.