Il y a 4 ans, les premières protestations se sont transformées en un mouvement pour les droits des femmes, incluant le droit à l’avortement. Bon nombre d’entre elles pensent que la société argentine est gangrenée par des comportements machistes où la femme est considérée comme un objet. Des milliers de personnes défilent régulièrement dans la capitale argentine… Si les femmes sont majoritairement représentées, les hommes (des pères qui ont perdu leur fille), se déplacent aussi en nombre. Les mouvements d’indignation surviennent après une série de « féminicides », largement relayés par les médias argentins. Notre équipe a accompagné les parents de Mónica Garnica brûlée vive, puis assassinée par son mari, au tribunal où se tient le procès de ce dernier. La procureure, Mónica Cuñarro, se bat pour l’application de peines sévères, ainsi que pour un meilleur accompagnement des victimes. Le mouvement « Ni una menos » (pas une de moins) s’est désormais étendu à d’autres pays d’Amérique latine, comme le Pérou, le Mexique et la Colombie.