Tout révéler sans dévoiler ses sources, telle est la philosophie de WikiLeaks. À partir d’interviews de ses principaux activistes, dont celle de son porte-parole Julian Assange, et autour d’une enquête inédite sur le rôle joué par le militaire américain Bradley Manning, seul informateur présumé poursuivi par la justice, ce documentaire raconte l’histoire du site organisateur de fuites et ses dessous.
Entre novembre 2009 et mai 2010, WikiLeaks accède d’un coup à la célébrité planétaire en publiant des dépêches confidentielles diplomatiques ou militaires, notamment sur les méthodes de l’armée américaine dans la guerre d’Irak. Ayant choisi pour relayer ces infos des médias aussi connus que le Guardian, le New York Times, le Spiegel ou Le monde, WikiLeaks se forge une réputation de sérieux. Et si les pouvoirs publics le dénoncent comme dangereux, beaucoup saluent cette nouvelle forme de transparence du journalisme numérique. Quand le rédacteur en chef et porte-parole du site, Julian Assange, est poursuivi par la justice suédoise pour viol et agression, ils sont nombreux aussi de par le monde à soupçonner des accusations montées de toutes pièces pour faire taire un moderne croisé de la vérité. Arrêté en Grande-Bretagne, Assange donne dans ce documentaire sa première interview depuis sa libération sous caution avec obligation de porter un bracelet électronique. Mais la parole est donnée aussi à d’autres acteurs de cette histoire, dont l’ancien associé d’Assange Daniel Domscheit-Berg et les responsables éditoriaux de certains des journaux qui se sont fait l’écho des révélations de WikiLeaks.