Le coronavirus est désormais présent sur tout le territoire allemand. D’après Angela Merkel, il constitue « le plus grand défi » depuis la Seconde Guerre mondiale. Les dégâts économiques seront probablement plus importants qu’après la crise financière de 2008. Et de nombreux travailleurs indépendants redoutent déjà de devoir mettre la clé sous la porte. Comment réagissent-ils face à cette situation ? Le gouvernement allemand tente de limiter le plus possible les dégâts économiques provoqués par la flambée du nouveau coronavirus. Il a desserré le frein à l’endettement et monté un plan de sauvetage de plus de 40 milliards d’euros pour prévenir la faillite des micro-entreprises et des professions libérales. Mais de nombreux indépendants ne peuvent se permettre d’attendre l’arrivée de cette indemnisation. Stefan Streck est l’un d’eux. Il est musicien, DJ et technicien son. Du jour au lendemain, toutes les manifestations culturelles ont été annulées et ses engagements dans la foulée. Avec seulement 700 euros sur son compte bancaire, il se demande comment payer son loyer ces prochains mois. Quant au chauffeur de taxi Thomas Dahl, il n’est pas logé à meilleure enseigne : comme les clients se font rares, il n’a plus de revenus. Outre-Rhin, les structures d’aide alimentaire connaissent des difficultés : les dons des supermarchés dévalisés par des clients paniqués ont diminué de moitié. Habituellement, les associations caritatives fonctionnent en grande partie grâce à des seniors qui donnent de leur temps. Or, ces derniers sont des personnes vulnérables en raison de leur âge. Pour eux, le bénévolat n’est plus de mise. Tonia Merz, une styliste berlinoise, subit elle aussi la crise de plein fouet et devra probablement mettre ses employés au chômage partiel. Pour que le gouvernement vienne rapidement en aide aux nécessiteux, elle défend l’idée d’un revenu universel et inconditionnel pour une durée limitée. Près de 400 000 personnes ont déjà signé sa pétition. Documentaire disponible jusqu’au 08/07/2020.