Le Venezuela est un pays coupé en deux : d’un côté les partisans du président Hugo Chavez, principalement des petites gens des quartiers pauvres. De l’autre, les « anti-Chavez », surtout représentés dans la classe moyenne et les milieux d’affaires. Les premiers soutiennent un président populiste, admirateur de Fidel Castro qui promet de redistribuer les immenses richesses du pétrole vénézuélien. Les seconds craignent une révolution marxiste et la fin des libertés. Après un putsch avorté et une grève générale qui n’a pas chassé le président du pouvoir, l’opposition attend aujourd’hui un référendum susceptible d’écourter le mandat du président. Pour cela, un conseil national électoral devra dire, dans les prochains jours, si au moins 2,4 millions de Vénézuéliens ont signé la pétition de l’opposition. C’est donc un véritable pays au bord de la déchirure que s’est rendu Paul Comiti.