Aujourd’hui, renoncer à la viande est tendance. De nombreux médecins vantent d’ailleurs les mérites d’une alimentation à base de produits végétaux. Mais attention, il ne suffit pas de renoncer aux protéines animales, il faut aussi les remplacer, faute de quoi des carences sévères risquent de s’installer. C’est particulièrement vrai pour le régime végétalien ou végane, qui a la cote auprès des ados. Par conviction idéologique ou religieuse, pour s’améliorer, pour se défaire du superflu ils sont toujours plus nombreux à s’imposer des règles alimentaires restrictives. Les végétariens renoncent à la viande et au poisson alors que les végétaliens se passent de tout produit d’origine animale, comme le miel, le lait ou les oeufs. Les véganes vont encore plus loin en refusant tout recours aux animaux, que ce soit pour la nourriture ou pour l’habillement (cuir, laine, etc). Mais il faut faire attention aux carences que risquent d’induire de tels régimes. Les vitamines et les protéines de la viande doivent être remplacées, au risque de voir sa santé affectée. Les carences alimentaires peuvent être dangereuses aussi bien pour la santé physique que psychique. Des études de l’Université du Minnesota montrent que les sujets jeunes et en bonne santé, soumis à un régime de dénutrition, développent des troubles psychiques comparables à ceux des personnes souffrant d’anorexie. Le CHUV admet chaque année trois ou quatre enfants végétaliens victimes de rachitisme, de déformations des jambes ou de la voûte crânienne, de perturbations hormonales. Les régimes, quels qu’ils soient, doivent donc être suivis avec de bonnes connaissances en nutrition. Et les personnes les plus fragiles, comme les enfants, les malades ou les personnes âgées, devraient faire l’objet d’une attention toute particulière.