En 2010, un rapport du Conseil de l’Europe fait l’effet d’une bombe. Il affirme qu’en 1999, dans un contexte de démantèlement de l’ex-Yougoslavie, l’Armée de libération du Kosovo (UÇK) aurait fait disparaître des civils serbes ou des opposants, puis les aurait assassinés pour prélever et commercialiser leurs organes. L’Occident avait soutenu l’UÇK et, au moment des faits, le Kosovo était sous administration de l’Onu. Pour «Spécial investigation», Vanina Kanban a retrouvé les principaux acteurs de cette affaire : prisonniers kidnappés, anciens responsables de l’UÇK et hauts responsables français envoyés au Kosovo par l’Onu. Son enquête dessine la carte d’un terrible trafic d’organes au coeur de l’Europe.