Jadis cantonnée à l’espace public, la surveillance est devenue un outil de masse, qui pénètre la vie privée. Ce regard invisible joue les passe-murailles en profitant de tous les objets ou espaces connectés utilisés par les citoyens du XXIe siècle : jeux vidéos, téléphones portables, réseaux sociaux, géolocalisation. Des milliards de données personnelles, figurant des alter ego numériques, sont stockées par des sociétés privées dans de gigantesques serveurs. Ces informations peuvent être rendues accessibles aux Etats et vendues aux entreprises. Portrait d’une techno-dictature en devenir et des polémiques que génère un tel choix de civilisation.