Symbole de la propreté à l’ancienne, le savon de Marseille est réputé pour ses bienfaits. Ce fleuron régional est apparu il y a plus de 6 siècles, et il est rapidement devenu indispensable dans les foyers. Chroniques Méditerranéennes vous emmène au cœur de la saga de ce cube, icône de la Provence. Le savon de Marseille ne bénéficie pas à ce jour d’une IGP, Indication Géographique Protégée. On estime alors que 90% des savons de Marseille en circulation sont fabriqués en Asie. Cependant, il demeure quelques savonneries en Provence qui s’attellent à fabriquer l’authentique savon, comme le veut la tradition. La savonnerie la plus ancienne encore en activité est celle du Fer à Cheval dans le quartier de Sainte-Marthe. Sa pièce maîtresse : le maître savonnier Michel Bianconi ; une profession que l’on ne compte plus que sur les doigts d’une main. Il nous explique le processus de fabrication en 5 étapes du véritable savon, qui peut prendre jusqu’à 10 jours de cuisson. Les règles de fabrication du savon de Marseille ont en effet été fixées dès 1688 par Colbert de Seignelay, comme nous le raconte Jean-Baptise Jaussaud, le fondateur du MuSaMa, tout nouveau musée du savon de Marseille. Mais le savon de Marseille ne s’arrête pas aux frontières de la ville. C’est à Salon-de-Provence que l’industrie du savon a connu son apogée, et notamment entre les murs de la savonnerie Marius Fabre. Julie et Marie Bousquet-Fabre perpétuent l’entreprise familiale, qui produit aujourd’hui 1000 tonnes de savon par an. Un documentaire écrit et Un documentaire réalisé par Emmanuel Besnard