Au lendemain du 26 avril 1986, juste après la fusion du réacteur N°4 de la centrale de Tchernobyl en Ukraine, les bulletins d’information officiels des services de l’Etat français sont rassurants : le fameux nuage radioactif s’est arrêté aux frontières. Le territoire de l’hexagone serait  » totalement épargné « , alors que tous les pays voisins ont pris toutes sortes de mesures de prévention pour protéger les populations. En France, pays le plus nucléarisé au monde par habitant avec 58 réacteurs sur le territoire, on a mis l’atome au coeur des enjeux d’indépendance énergétique. Du coup, la communication sur le risque nucléaire a toujours posé problème. La transparence proclamée par EDF à la suite de Tchernobyl puis de Fukushima, se veut rassurante mais ne parvient pas à dissiper toutes les appréhensions… Surtout quand les incidents qui surviennent ponctuellement dans les centrales françaises sont à chaque fois entourés d’un silence gêné. Un documentaire de Pascale Pascariello