En Suisse, 150’000 personnes souffrent d’insuffisance cardiaque, un nombre qui va exploser ces prochaines années. Comment soigner ce mal et à quel prix ? 36.9° fait le point, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la première greffe cardiaque. Pour mémoire, c’est le 3 décembre 1967 qu’a eu lieu la toute première transplantation cardiaque au Cap, en Afrique du Sud. René Prêtre (Chef du Service de chirurgie cardio-vasculaire du CHUV), relève à ce propos : « On a pris quelque chose à la mort ce jour-là. Et ça été ressenti comme une énorme victoire, pas seulement de la médecine, mais quasiment de de l’humain en quelque sorte ». Aujourd’hui, on pratique en Suisse une quarantaine de transplantations cardiaques par année, une opération extrêmement lourde. La médecine doit aujourd’hui trouver de toute urgence des réponses à un nouveau défi: l’explosion programmée du nombre de patients souffrant d’insuffisance cardiaque. Une pathologie qui touche principalement les personnes âgées, alors que la greffe est réservée aux moins de 65 ans. C’est la rançon du vieillissement de la population et des progrès de la médecine. Elle permet aux victimes d’infarctus de survivre, mais au prix de séquelles parfois très graves. Les cas les plus sévères doivent subir une greffe, ou d’autres interventions lourdes comme l’implantation d’un appareil dans la poitrine ou l’opération d’une valve cardiaque. Des technologies toujours plus efficaces, mais très chères. « On arrive à cette situation où on ne pourra pas tout offrir à tout le monde. Mais qu’est-ce qui va se passer alors ? « , affirme René Prêtre. Un enjeu de société majeur sur lequel se penche 36,9°. Un documentaire d’Alain Orange et Yann-Olivier Wicht pour 36.9°