Mars 2017, quartier ouvrier de Matariya, près du Caire, une mission archéologique fait une découverte exceptionnelle sur le site antique du temple d’Héliopolis. Est d’abord exhumé un torse monumental, puis une tête tout aussi imposante. Un élément alerte les archéologues : l’immense statue est faite de quartzite, l’une des roches les plus nobles de l’Antiquité. Rapidement la mission identifie ce colosse comme l’un des derniers grands pharaons d’Égypte : Psammétique 1er, qui a régné de 664 à 610 avant notre ère. Ce colosse a été sculpté à la gloire d’un pharaon remarquable, puisque sous son règne, l’Égypte a retrouvé son prestige perdu. Alors, comment expliquer qu’il ait été enfoui dans la boue d’une banlieue du Caire ? Il aurait été délibérément détruit, peut-être victime d’une vague de destructions à la fin du 4 ème siècle. Le pays est alors occupé par l’Empire romain et le christianisme est la religion officielle : statues, idoles et temples païens sont détruits. Grâce à la découverte de sa statue, Psammétique 1er a retrouvé une partie de son prestige et sa juste place dans l’histoire.