1806 : grâce aux victoires d’Iéna et d’Auerstedt, les troupes de Napoléon entrent à Berlin. L’occupation française fait naître le nationalisme prussien, mais entraîne aussi une spectaculaire modernisation du royaume et de sa capitale. Car une fois l’envahisseur défait, Berlin développe sa propre architecture et trouve sa vocation dans l’industrie ferroviaire et la sidérurgie. Après avoir payé au prix fort la défaite de Napoléon, Paris s’offre un formidable rebond avec les grands travaux d’Haussmann, le « chirurgien fou », taillant dans le vif pour faire advenir la « capitale du XIXe siècle ». Où l’on révèle aussi une correspondance méconnue entre le cheval noir d’Henri IV et le quadrige de la porte de Brandebourg ; où un prolétariat berlinois de plus en plus nombreux s’entasse dans des logements insalubres, les mietskasernen ; où les « fortifs » de Thiers voient s’étendre à leur périphérie le plus grand bidonville d’Europe, la « zone »…