Considérée comme un O.V.M. – Organisme Vivant Modifié – l’huître triploïde remplace peu à peu huître naturelle sur les littoraux de France. Une biotechnologie brevetée par l’IFREMER (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) permet d’obtenir, grâce à différents croisements et chocs chimiques, une huître dont le nombre de chromosomes est artificiellement modifié. Cette anomalie provoque la stérilité de l’animal, qui ne sera pas laiteux l’été. L’absence de reproduction permet de plus à l’huître triploïde de concentrer ses forces dans l’effort de croissance. Une huître triploïde arrive à maturité après 2 ans, contre 3 à 4 ans pour une huître naturelle. Si elle reste méconnue du grand public, faute à une absence d’étiquetage, l’huître triploïde représente au moins 50% des ventes d’huîtres dans l’hexagone. Son élevage et sa commercialisation sont largement répandus en Europe. Censée faire la prospérité des ostréiculteurs, elle risque aujourd’hui de provoquer la disparition de leur moyen de subsistance. Son utilisation provoque de vifs débats dans la profession, sans toutefois donner lieu à une réelle concertation nationale.