En 1912, la Londoner Geographical Society présente au public une découverte qui semble illustrer à merveille la théorie de Darwin : les fragments d’un crâne appartenant à une espèce inconnue jusqu’alors, mais qui a tout du « chaînon manquant » entre le singe et l’homme. Un archéologue amateur, Charles Dawson, avait découvert ces restes dans une gravière près de la ville de Piltdown, dans le sud de l’Angleterre.  S’il laisse certains scientifiques dubitatifs, le crâne de « l’homme de Piltdown » influencera une partie de la recherche paléontologique pendant une quarantaine d’années, jusqu’à ce que le pot aux roses soit découvert en 1953, après une analyse au fluorure. Il s’agissait en réalité d’un faux grossier, associant la moitié supérieure d’un crâne d’homme moderne à une mandibule d’orang-outan… Mais si Dawson et son équipe étaient de bonne foi, qui est à l’origine de cette incroyable supercherie ? À travers ce film construit comme une enquête, le criminologue Michael Baurmann et l’historienne Natalie Akbari reviennent sur l’une des plus étonnantes escroqueries scientifiques de l’histoire. Ils partent dans le Sussex sur les traces des faussaires, reviennent sur les lieux de la découverte, examinent le fameux crâne et révèlent les trésors d’ingéniosité déployés par les auteurs de cet embarrassant canular.