Mon rêve, c’est d’avoir un rêve.  Les héros de « l’armée de l’ombre » ne possèdent rien et n’aspirent qu’à une chose : la liberté, que la société leur refuse, car ils dérangent. Ils dérangent par leur tenue, par leur mode de vie, par leur colère et ils sont harcelés par la police. Manon Barbeau a suivi ces jeunes itinérants dans la ville de Québec pour leur donner la parole. Ils en font d’ailleurs très bon usage. N’ayant rien à perdre, ils jugent sévèrement un monde dont ils se sentent rejetés. Mais ils revendiquent aussi des valeurs que le spectateur reçoit de façon tout aussi violente qu’inattendue.