Véritable film d’investigation, «Les prochains rois du pétrole» nous fait pénétrer dans les salons où les chefs d’entreprise rencontrent des chefs d’Etat, et dans les jungles tropicales où les chefs de guerre armés de kalachnikovs se préparent à faire sauter les oléoducs. En chemin, le film pose l’une des grandes questions de notre époque : qui gagne quoi dans cette lutte acharnée pour s’assurer le contrôle des ressources ? Car derrière la découverte de cette manne se cache un jeu d’argent et de pouvoir dont l’avenir dira s’il est bénéfique ou néfaste pour la population ghanéenne.  A l’exemple de son voisin, le Nigeria, où, depuis la découverte de gisements en 1956, les conditions de vie des habitants n’ont pas cessé de se dégrader : entre 1960 et 1999, les fonctionnaires et responsables politiques nigérians auront détourné quelque 440 milliards de dollars, provoquant la division interethnique, les trafics et le terrorisme local. Cette malédiction des ressources en Afrique se transformera-t-elle, cette fois, en «bénédiction» pour la population et pour le Ghana ?