Ce film, comme tous ceux de la série des « Contes de l’univers », comprend deux parties. Jean-Pierre Luminet, astrophysicien au CNRS, présente d’abord une légende liée à un corps céleste ou un phénomène remarquable, puis fait le bilan des connaissances scientifiques aujourd’hui. Les scientifiques ont compris depuis peu l’évolution naturelle des étoiles et comment celle-ci conduisait inévitablement à la formation d’étoiles très petites et très denses. Or une légende racontée par les Dogon du Mali correspond étrangement à cette réalité scientifique. Pour le peuple dogon, l’étoile Sirius est le centre de l’univers car elle est la première des étoiles, créée par le dieu Amma pour guider de sa lumière l’arche ayant déposé les premiers êtres vivants sur terre. Le dieu Amma lui avait donné un compagnon, le pô tolo (petite étoile), qui est de toutes les choses la plus petite et la plus lourde. Le compagnon de Sirius, invisible à l’oeil nu, a été découvert par les astronomes en 1862. C’est une naine blanche, un noyau très dense, restes d’une étoile en train de mourir. Car les étoiles vivent et meurent. La plupart terminent leur vie sous forme de naines blanches. D’autres, les super-géantes rouges, explosent quand elles ont brûlé tout leur combustible, l’hydrogène, puis l’hélium et donnent naissance aux super-novae. Des étoiles plus grosses encore peuvent former en mourant les astres les plus fascinants de l’univers : les trous noirs.