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Cette sixième étape va nous offrir des renseignements très précis les modes opératoires des alchimistes. Elle est un véritable document de travail. Nous revenons de la Galice par la mer, comme le fit Nicolas Flamel lui-même. Une mer qui évoque la matière première devenue liquide dans le creuset que les alchimistes appellent leur « vaisseau ». Un peu avant Paris, ce sont les tours de la cathédrale de Chartres qui émergent à l’horizon. Chartres fut la deuxième étape de notre voyage mais nous nous y arrêtons à nouveau pour aller au portail sud du transept. Patrick Burensteinas nous y fait remarquer de nombreux messages alchimiques gravés dans la pierre. Ils nous permettent de mieux cerner ces notions de Soufre, de Mercure, et de Sel qui sont essentielles à l’alchimie. Ils nous font comprendre la nécessité « d’ouvrir » la matière, ils nous parlent du « feu secret » et du dragon des alchimistes, ils nous montrent une « noce chimique », c’est-à-dire l’union du masculin et du féminin, ou du Soufre et du Mercure qui donne naissance à la Pierre philosophale. Enfin nous arrivons à Paris. Nous y retrouvons Saint-Michel, comme à Bruxelles, au Mont-Saint-Michel ou à Rocamadour. Il est sur la célèbre place Saint-Michel, au coeur du « quartier latin ». Il se dresse au-dessus d’une fontaine où il terrasse le dragon, Lucifer. Cette fontaine nous rappelle, comme à Chartres, que la matière peut « s’ouvrir » : l’eau sort d’un gros rocher et nous convie à considérer l’énergie qui gît à l’intérieur de la matière. C’est là une des clefs de l’alchimie : cette énergie considérable et mystérieuse qui est dans la matière, les alchimistes, suivant l’exemple de Saint-Michel, la mettent en communion avec celle du Ciel dans leur laboratoire. N’auraient-ils pas pressenti et utilisé cette « énergie noire » qu’ont découvert les astrophysiciens d’aujourd’hui et qui compose 73% de l’univers?