Le site archéologique de Mari est situé à l’extrême sud-est de la Syrie sur le moyen Euphrate, à 11 kilomètres d’Abou Kamal et à une dizaine de kilomètres de la frontière irakienne. Située dans cette plaine, Mari fut une importante cité mésopotamienne dès le IIIe millénaire av. J.-C., contemporaine de la civilisation sumérienne d’Uruk. Elle est surtout connue pour son splendide palais du IIe millénaire av. J.-C. et grâce aux fouilles archéologiques entreprises depuis 1933 par l’archéologue français André Parrot, puis reprises par Jean-Claude Margueron en 1979. Après 40 campagnes de fouilles, on estime qu’environ un quinzième du site a été fouillé (8 hectares sur 110).  Mari est fondée autour de 3000 avant notre ère. Les premières mentions historiques de Mari apparaissent dans les textes d’Ebla, et datent du XXIVe siècle. Les souverains éblaïtes sont alors tributaires des Mariotes, avant de s’en défaire, ce qui témoigne de la puissance de Mari (confirmée sur place par l’archéologie). Cette période faste se finit avec la prise de la cité par le premier souverain d’Akkad, Sargon vers 2330.Avec l’effondrement de l’Empire d’Akkad au XXIIIe siècle, Mari recouvre son indépendance. Les gouverneurs installés par les rois d’Akkad conservent le pouvoir, et la titulature sumérienne.Mari est détruite par les armées babyloniennes en 1760 av. J.-C.