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Avec leurs deux alliés du groupe de Visegrád (République tchèque et Slovaquie), la Pologne et la Hongrie ont affiché le même refus catégorique d’accueillir les réfugiés. Mais le rapprochement ne s’arrête pas là : lors d’une rencontre en septembre 2016, Viktor Orbán, Premier ministre hongrois, et Jaroslaw Kaczynski, président du parti conservateur au pouvoir en Pologne, plaidaient ensemble pour une grande « contre-révolution culturelle » en Europe. Au programme : un renforcement du statut des États-nations au sein de l’Union, et un rejet des valeurs européennes de tolérance au profit d’un triptyque très conservateur – respect de la nation et des traditions, retour aux racines chrétiennes. En matière de politique intérieure, les gouvernements des deux pays ont déjà engagé une refondation de l’État, de l’économie et même de la société. En Pologne comme en Hongrie, la résistance politique s’organise, portée par des opposants décidés à défendre les libertés individuelles. À Varsovie, les membres du Comité pour la défense de la démocratie montent ainsi jour et nuit une garde silencieuse, et les manifestations s’amplifient de jour en jour.