\r\n\r\nLa première comparaison de nos deux génomes montre que des néandertaliens et des hommes modernes se sont mélangés par le passé. Certains d’entre nous portent donc, dans leurs gènes, un peu de Neandertal. Cette annonce de Svante Pääbo, le directeur du laboratoire de génétique évolutive de l’Institut Max-Planck de Leipzig, en mai 2010, a fait grand effet dans la communauté scientifique. Les précédentes études avaient en effet conclu à l’absence de lien génétique entre l’Homo sapiens sapiens, dont nous sommes les descendants, et l’homme de Neandertal, qui a disparu il y a environ 28 000 ans. Or 2 à 4 % de fragments de son ADN se retrouvent aujourd’hui aussi bien chez un Français que chez un Chinois ou un Papou. Une découverte dont l’intérêt, selon Svante Pääbo lui-même, est surtout de mieux comprendre notre propre histoire, en poursuivant le questionnement : pourquoi Neandertal a-t-il disparu au bout de 200 000 ans de présence sur terre et laissé la place à l’homme moderne ? Quels sont les traits distinctifs de l’humain ? Et que peut signifier cette petite différence génétique pour l’avenir ?