A la Renaissance, la République de Venise est une des grandes puissances de l’Europe. Pour produire monnaie, bijoux, vaisselle et objets de décoration, il lui faut se fournir sans cesse en pierres et minerais précieux. Or les nains sont considérés comme des prospecteurs hors pair, capables de se faufiler dans d’étroites galeries de mine. Pour la Sérénissime, ils explorent clandestinement des filons d’or, d’argent et de manganèse, surtout en Allemagne. En Saxe, ils trouvent le cobalt qui conférera aux verreries de Murano et aux vitraux de Chartres leur extraordinaire couleur bleue.