De la fin du VIIIe à la fin du XIIe siècle, des navigateurs scandinaves se lancent à la conquête de nouvelles terres, de la Baltique à la Méditerranée. Odin, Thor, Freyja et un panthéon d’autres divinités leur donnent force et courage pour la guerre ; la violence est considérée comme naturelle et va parfois jusqu’à des sacrifices humains. Le déclin de l’Empire carolingien conduit à des guerres de succession en Europe et les Vikings en tirent profit : ils s’établissent dans les îles britanniques et conquièrent la Normandie. Grâce au faible tirant d’eau de leurs drakkars, ils remontent les fleuves et s’enfoncent loin dans les terres. Quand le moine Anschaire débarque en Suède en 830 pour évangéliser la contrée, sa tâche est ardue. Le roi Björn consent tout juste à construire une chapelle. Mais en 966, le roi du Danemark, Harald « à la dent bleue », se convertit. Et en 994, le futur souverain de Norvège, Olav Tryggvesson, se fait baptiser pour légitimer son pouvoir de droit divin, avant d’imposer le christianisme à ses sujets. Beaucoup de marchands vikings se convertissent aussi pour attirer la clientèle chrétienne.