C’est au XIX e siècle que les premières fouilles sont entreprises dans les cités perdues de la jungle. Les chercheurs s’attaquent bientôt au déchiffrage de la calligraphie. Ils remportent un premier succès en parvenant à comprendre le calendrier maya (très complexe) et à identifier les glyphes des monuments figurant les dieux, les plantes, les animaux, les couleurs et les directions. Mais l’écriture, elle, conserve tous ses secrets. Il faut attendre la fin du XXe siècle et l’exploration du site de Piedras Negras, dans le nord de l’actuel Mexique, pour avancer de façon significative dans le déchiffrement des écrits. Une importante équipe pluridisciplinaire réunissant des paléographes, des épigraphistes, des historiens, des ethnographes, des archéologues, des astronomes et des linguistes commence à faire parler les textes. On y découvre des histoires de royaumes et de guerres, d’alliances et de trahisons, de puissantes dynasties et de brillants généraux, d’artistes inventifs et de héros légendaires. Des récits qui témoignent de la profonde originalité de la civilisation maya, restée longtemps totalement isolée, contrairement aux grands royaumes asiatiques et européens soumis à de multiples influences.