Le bassin versant du Bélon, l’un des plus petits estuaires français, semble avoir trouvé un équilibre entre l’activité humaine et la préservation d’un cadre naturel unique. Cet équilibre est pourtant menacé par la dégradation de la qualité de l’eau dont les conséquences pourraient peser à terme sur la fierté locale, l’huître plate du Bélon, autant que sur l’activité touristique du site. Sur ses 95 km2, l’estuaire du Bélon concentre l’ensemble des problématiques qui pèsent sur l’équilibre naturel des bassins versants : rejets issus de l’agriculture, érosion de sols, ensablement… Et son équilibre est menacé par la dégradation de la qualité de l’eau, dont la fierté historique locale, l’huître plate du Bélon, est la première victime. Le célèbre coquillage est exposé aux rejets d’un système d’épuration des eaux usées insuffisant en période estivale. Par ailleurs, si les agriculteurs locaux se sont engagés dans le contrôle des ruissellements issus de leurs cultures, celles-ci génèrent encore des pollutions qui compromettent l’intégrité de la rivière.