Dès décembre 1940, le SS Knochen, chargé des questions de sécurité pour Berlin à Paris, comprenait qu’il fallait traquer les premiers résistants, avant qu’une action organisée ne prenne forme. En 1941, le mouvement n’existait pas encore et pourtant, dans tout le pays, les manifestations de colère éclataient : grèves, sabotages, journaux clandestins, réseaux d’évasion pour prisonniers de guerre. Un homme allait réussir à coordonner ces formes de contestation : Jean Moulin. Pour lui, la question principale était : «Comment rendre efficace la résistance ?» C’est lui qui, à l’automne 1941, convainquit De Gaulle de prendre la tête de cette résistance civile. En s’unifiant et en se coordonnant, les réseaux clandestins générèrent des formes d’action adaptées à la lutte contre une armée d’occupation et un régime de collaboration. Knochen fut le premier à détecter ce que Pétain ne comprit qu’un an plus tard. S’appuyant sur les travaux d’historiens, les réalisateurs explorent jusqu’aux plus humbles manifestations de la Résistance.\r\n\r\nDeuxième partie ici