Février 2005, à Marseille. Dans le cabanon d’un jardin, le cadavre de Corinne Beidl, 42 ans, disparue l’été d’avant, est retrouvé recroquevillé dans un sac de voyage. Le propriétaire du pavillon passe aux aveux… Pour ce meurtre, Jean-Baptiste Rambla, employé par sa victime, écopera de dix-huit ans de réclusion criminelle. Ce nom de Rambla réveille un plus vieux fantôme : celui de l’affaire Ranucci. Jean-Baptiste Rambla, 51 ans aujourd’hui, est le petit frère de Marie-Dolorès Rambla, 8 ans, enlevée et tuée en 1974 à Marseille. Il n’avait que 6 ans lorsque sa soeur a été kidnappée sous ses yeux. Christian Ranucci, un jeune VRP de 22 ans, sera condamné à mort et guillotiné deux ans plus tard pour ce crime. Son cas deviendra, sous la plume de l’écrivain Gilles Perrault, convaincu qu’il s’agit d’une erreur judiciaire, « le Pull-over rouge », symbole du combat abolitionniste. Mais l’affaire a encore rebondi depuis que je l’ai couverte: à Toulouse, le 27 juillet 2017. Les pompiers découvrent ce jour-là le corps sans vie de Cintia Lunimbu, 21 ans. La jeune femme a été violemment égorgée dans son petit appartement. Parmi « les éléments déterminants » relevés par les enquêteurs, « des traces biologiques » conduisent au même Rambla. L’homme, interpellé, a été mis en examen hier pour « meurtre en récidive » et écroué…La malédiction continue ?