Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye est sous la coupe d’innombrables milices armées qui font la loi. Parmi elles, la milice de Zenten qu’a suivie notre reporter Roméo Langlois. Plongée dans un pays qui sombre dans l’anarchie. Le chiffre des Nations unies fait froid dans le dos : près de 40 millions d’armes se trouvent en Libye, soit six par habitant. Elles se trouvent notamment entre les mains des milices, ou « katibas ». Roméo Langlois est allé à la rencontre de celle de Zenten, une ville située à environ 170 km au sud-ouest de Tripoli, qui a fait main basse sur une bonne partie de l’arsenal de Mouammar Kadhafi après la chute de son régime en 2011. Dans son fief, cette milice détient d’ailleurs Seïf al-Islam, l’un des fils de Mouammar Kadhafi. Dans cette ville, elle administre aussi bien la police que la justice. Les armes sont omniprésentes dans ce pays. Il est possible d’en trouver facilement dans les souks de Tripoli. Beaucoup proviennent de Turquie. Et elles font notamment le bonheur des trafiquants de drogue ou de pétrole qui se multiplient dans ce pays. Démuni, le pouvoir s’appuie sur des « katibas » pour assurer certaines opérations, telle que la sécurisation de l’aéroport international de Tripoli. Les miliciens de Zenten le protègent notamment d’attaques menées par des milices rivales qui tentent de contrôler ce point névralgique. Le chaos gagne peu à peu du terrain en Libye.