Qu’est-il arrivé aux habitants de l’île de Pâques, les Rapa Nui ? Depuis des décennies, le débat fait rage entre les scientifiques. Selon la thèse du « suicide écologique », la plus répandue, les Rapa Nui se seraient entretués jusqu’au dernier, poussés par la faim après avoir épuisé les terres cultivables de cette île minuscule, d’à peine 25 kilomètres de long, à plus de 3 500 kilomètres de toute terre habitée. Nicolas Cauwe, l’un des plus grands archéologues belges contemporains, remet cette théorie en question depuis dix ans. Et ses découvertes sur le terrain racontent une tout autre histoire : selon lui, le peuple rapa nui aurait sciemment mis fin à sa culture et à sa civilisation, enterrant ses moaï ou les couchant délibérément au sol, avant que n’arrive l’homme blanc et avec lui, l’esclavage.