Dans la très conservatrice ville de Kandahar où le poids des Talibans reste écrasant, c’est une femme, chirurgien de profession, qui dirige le grand hôpital de la ville. Sharifa fait figure de symbole de cet autre Afghanistan si difficile à construire. A la tête d’un personnel largement masculin, elle doit affronter un quotidien fait de violences et d’interdits. Dans l’enceinte de l’hôpital, Sharifa travaille la plupart du temps non voilée. Chaque jour arrivent à l’hôpital des civils, victimes aussi bien des attaques des Talibans que des opérations militaires menées par les Américains et leurs alliés. Parfois, la Croix Rouge Internationale amène même des combattants talibans. Pour Sharifa et le personnel de l’hôpital de Kandahar, il faut soigner tout le monde, sans états d’âme.